La bibliothèque Dilou du diocèse de Constantine ajoute de nouveau une corde à son arc. Après Mimia LICHANI et Amine CADI, Meriem KEBBAB y expose ses peintures de jeune artiste pour trois semaines depuis le 13 juin 2021.
Le regard au féminin
Le dimanche 13 juin 2021, l’artiste Meriem KEBBAB est accueillie par Mgr Nicolas, son Vicaire général et l’équipe permanente de la bibliothèque Dilou. Au cours du vernissage, l’évêque de Constantine lui souhaite la bienvenue en ces lieux en faisant un lien entre la conception d’une œuvre d’art et la conception maternelle. A son tour, émue et remerciant, elle explique son goût pour les couleurs et affirme que chaque tableau représente une époque, une influence.
« On a vu beaucoup d’hommes dans la peinture, c’est toujours une joie renouvelée que de compter parmi eux, des femmes » s’exclame Meriem KEBBAB pour justifier le thème de son exposition proposée par une de ses amies. Elle en est à sa première exposition après plusieurs tentatives sans succès ailleurs. Après un arrêt de cinq ans dans la peinture parce que trop prise à autre chose, elle entend revenir avec plus de visibilité et d’inspiration. Elle sait ce qu’elle imprime sur chaque toile et c’est tout naturellement qu’elle leur donne un nom sans vouloir soumettre ses visiteurs et admirateurs à une épreuve de devinette. Sur les murs de la bibliothèque embellit par ses œuvres d’autodidacte, nommées par exemple : Terre, Mer, Océan, retrouvailles, état d’âme, femme fragile, innocence etc.
Meriem KEBBAB s’est mise à la peinture depuis 2010 en sa deuxième année d’université. Elle a un oncle peintre, un frère qui dessine bien, elle conclut alors que c’est un don dans sa famille. Sans formation préalable, ni professeur, elle le fait par instinct, par amour. C’est pour elle une passion et elle entend en faire sa profession.
Elle est adhérente de la bibliothèque Dilou depuis sa première année d’université où elle étudiait la littérature anglaise. Après notamment un séjour à Dubai où elle a vu des peintures de haut vol, Meriem dit avec humilité qu’un artiste a toujours des perfectionnements à entreprendre : « Je ne sais pas dessiner quand on me regarde, mes tableaux ont un lien avec mon état d’âme, mon histoire » dit-elle.
Pendant ces trois semaines d’exposition à la Bibliothèque Dilou, elle sera présente pour accueillir les visiteurs et répondre à d’éventuelles questions. Quelques tableaux sont à vendre mais pas tous car sa maman les veut dans son décor familial.
Des adhérents de la bibliothèque lui préparent une contribution musicale pour la clôture au bout des trois semaines !
Rosalie SANON, SAB