C’est ce samedi après-midi notre première demi-journée libre depuis le 30 septembre !
Il n’y a pas de wifi dans la salle du Synode pour éviter de nous distraire, et la connexion est très faible dans notre lieu d’hébergement.
Nous avons vécu trois temps jusqu’à présent :
1. La veillée œcuménique, très bien animée par la Communauté de Taizé qui avait efficacement mobilisé son réseau de jeunes, et où les responsables des autres Eglises chrétiennes ont manifesté que Rome est aussi chez eux, pour des raisons historiques bien entendu, mais d’autant plus quand le pontife de Rome préside comme le fait François à la communion des Eglises.
2. Trois jours à Sacrofano, à 30km de Rome, pour un temps de retraite, mais aussi de connaissance mutuelle, et d’expérimentation de la « méthode » de la conversation dans l’Esprit, qui s’avère très fructueuse quand les carrefours rassemblent cardinaux et laïcs, patriarches et religieuses : même temps de parole à chacun, obligation dans le 2ème tour de rebondir sur ce qu’a dit un autre participant au premier tour, et donc de bien écouter ce que disent les autres au lieu de fourbir de nouveaux arguments pour faire avancer ma position !
3. Un premier module sur la partie A de l’Instrumentum Laboris, dans la salle Paul VI.
Nous sommes rassemblés par tables (rondes) de 12 personnes (11 + un facilitateur). Cette semaine, j’étais avec des personnes de nationalité canadienne, roumaine, égyptienne, libanaise, tchadienne, centrafricaine, congolaise, dont un orthodoxe, un grec-catholique et une arménienne, deux cardinaux, deux religieuses, des évêques … et moi ! J’étais rapporteur du groupe.
Les modules suivants devraient me permettre de rencontrer davantage les personnes d’autres continents. C’est le cas déjà dans mon lieu d’hébergement avec des membres du Japon, d’Inde et du Bengladesh, du Nicaragua et du Honduras, …
Lundi, nous entamons le module B1, et je suis dans un des cinq groupes qui travailleront la fiche B1.5 « Comment pouvons-nous reconnaître et intégrer la richesse des cultures et développer le dialogue avec les religions à la lumière de l’Evangile ? »
La méthode utilisée est très intéressante, nous stimule (nous tient même en permanence en haleine !) et le climat est pour l’instant très fraternel et paisible. Les rapports demandent de faire état des convergences et divergences au sein du groupe, et que le rapport soit adopté par tous avec vote. Sur le premier sujet, il n’y avait pas de divergences dans notre groupe, et le rapport a été adopté à l’unanimité.
Depuis la rencontre à Nairobi où les évêques du groupe passaient à la question suivante en « oubliant » de demander leur avis aux non-évêques, et celle d’Addis-Abeba où les cardinaux étaient au premier rang, les évêques au 2ème, les prêtres au 3ème, … et les femmes au fond (les réflexes de l’homme ancien !), il y a eu beaucoup de progrès !
Nous terminons chaque soir au mieux à 19h30 et il faut ensuite remonter à pied pour diner… et préparer pour le lendemain !
Dans la grande salle Paul VI, nous sommes assis autour de la table de notre groupe.
Chacun a sa tablette (où il »pointe avec son QR Code, peut consulter tous les documents, peut demander la parole, …), son casque pour la traduction et son livre de liturgie.
Au centre de la table, la caméra qui se tourne vers vous quand on vous donne la parole.
Quatre écrans sur chaque table permettent de bien voir celui qui parle, avec son identification, ou de suivre les PowerPoint.
De droite à gauche :
– Sr Ester Lucas, Fille de la Charité, théologienne mozambicaine
– Mme Sheila Pires, charmante mère de famille chargée de la communication pour la CE d’Afrique du Sud (famille d’immigrants)
– Mme Norha Nonterah, theologienne d’Accra au Ghana
– Sr Marie-Solange Randrianirina, pauliste, malgache
– Mgr Ildo Dos Santos, de Mindelo au Cap Vert (connait bien Hamilton), délégué de la CE Sénégal Mauritanie Cap-Vert Guinée Bissau.
Les quatre dames font partie des 10 personnes nommées comme moi au titre de « membres non-évêques témoins du processus épiscopal. »