Repose en paix, père Jean Marie JEHL !

Hommage au Père Jean-Marie Jehl

La nouvelle du décès du Père Jean-Marie Jehl a profondément ému la communauté. C’était le 14 août 2025. Ses obsèques, célébrées en présence de sa sœur et de son fils, ont rassemblé de nombreux amis, prêtres et religieux venus de plusieurs diocèses, parmi lesquels les évêques de Tunis et d’Oran, ainsi que le cardinal Jean-Paul Vesco. Les témoignages, nombreux et touchants, ont accompagné la procession jusqu’au cimetière. Le Père Jean-Marie a été conduit à sa dernière demeure dans une ambiance de prière et de recueillement, au cours d’une longue et majestueuse marche à travers la ville de Batna.

Prêtre et professeur de physique et de chimie, le Père Jean-Marie Jehl fut un modèle d’intégration pastorale. Il a accueilli et initié de nombreuses personnes à la vie de l’Église d’Algérie. Voici un témoignage qui illustre son héritage :

*« Frères et sœurs, en cette année jubilaire, nous sommes invités à nous tourner vers des témoins de l’espérance, ces hommes dont la vie donnée reflète la lumière du Christ ressuscité. Parmi eux, le Père Jean-Marie reste pour nous une figure exemplaire et inoubliable. Il y a un peu plus de six ans, à mon arrivée, c’est lui qui m’a ouvert les portes de l’Église. Ce geste, en apparence simple, portait en réalité une signification profonde : il ne s’agissait pas seulement d’ouvrir une porte matérielle, mais d’introduire un frère dans la maison de Dieu, là où souffle l’espérance.

Tout au long de son ministère, le Père Jean-Marie a été un véritable artisan de cette espérance. Sa proximité avec les étudiants, qu’il encourageait dans leurs études et soutenait dans leurs épreuves, a porté des fruits de persévérance et de confiance. À Biskra, ses visites ont marqué les esprits : il allait à la rencontre, bâtissait des ponts, incarnait une Église proche et fraternelle. Dans les prisons, auprès de ceux que la société oublie, il apportait une parole de consolation et de réconciliation, rappelant à chacun que la miséricorde de Dieu n’a pas de frontières. Et dans ses relations avec les fidèles d’autres religions, il a toujours incarné le respect, l’amour et le dialogue, semant la paix là où d’autres ne voyaient que des divisions.

Oui, frères et sœurs, le Père Jean-Marie a vécu l’espérance non comme une idée abstraite, mais comme une mission incarnée. Il a fait de sa vie une offrande, une semence d’espérance déposée dans le cœur de ceux qu’il rencontrait.

Paix à son âme ! « Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espérance en l’Éternel, son Dieu. » (Psaume 146,5). »*

Leon Mbairé Gadjidadjé

Église Catholique d'Algérie