Près d’un an après son 33e voyage apostolique sur les traces d’Abraham, du 5 au 8 mars 2021, le Pape a reçu les représentants des différentes Églises chrétiennes d’Irak. L’occasion pour François de rappeler «qu’il n’est pas possible d’imaginer l’Irak sans les chrétiens».
«L’Irak sans les chrétiens ne serait plus l’Irak», a déclaré François à son auditoire. Car les chrétiens contribuent fortement à l’identité spécifique du pays, a-t-il développé, un pays qui est un lieu de «coexistence, de tolérance et d’acceptation mutuelle» depuis les premiers siècles.
Dans ce discours louant les chrétiens d’Irak, François a rappelé aux représentant des différentes Églises chrétiennes qu’ils vivent «depuis des temps apostoliques» côte à côte avec les autres religions, au service de la fraternité étant ainsi des artisans de paix, œuvrant pour le dialogue. Le dialogue, a par ailleurs noté l’évêque de Rome, est également «le meilleur antidote à l’extrémisme», «nous devons travailler à éradiquer les causes sous-jacentes du fondamentalisme, de ces extrémismes qui s’enracinent plus facilement dans des contextes de pauvreté matérielle, culturelle et éducative, et sont alimentés par des situations d’injustice et de précarité, comme celles laissées par les guerres».
La riche histoire le l’Irak
Par ailleurs le Pape a vanté la riche histoire de l’Irak, «une terre de commencements»: «commencement des civilisations au Moyen Orient, commencement de l’histoire du Salut, commencement de l’histoire de la vocation d’Abraham». «Ce sont aussi les terres des débuts du christianisme» où François a effectué rappelle-t-il, un voyage inoubliable.
Enfin, le Pape a confié qu’il avait à cœur les chrétiens d’Irak, les encourageant à continuer à aller de l’avant, et «alors que tant de personnes, à différents niveaux, menacent la paix», il les a invités à ne pas détourner «leur regard de Jésus, Prince de la Paix», à ne pas se lasser «d’invoquer son Esprit, créateur d’unité», et à demander «à la Très Sainte Trinité, modèle de la véritable unité», de renforcer la communion entre les Églises, pour «correspondre au désir sincère du Seigneur que ses disciples soient un».