Lorsque nous accueillons Jésus dans notre vie, c’est NOËL !

Porter un enfant est une expérience inédite ! En ce temps de Noël,  prions avec ferveur notre Sauveur fait homme pour ceux qui banalisent cette vocation au point d’exiger que l’avortement soit un droit, et même un devoir. Prions avec ferveur pour tous les couples qui attendent un bébé ou en demandent désespérément. Rendons Grâce à Dieu avec ceux qui œuvrent pour le respect de la vie, don de Dieu.

TÉMOIGNAGE de « I »

Je me suis mariée en 1989 alors que j’étais encore étudiante. En raison des examens de fin d’étude, épuisants, et qui ont duré six mois, il n’était pas question d’avoir déjà un enfant. Mes études une fois terminées, j’ai commencé à travailler, ainsi que mon mari car nous n’avions pas beaucoup d’argent et nous voulions en gagner ensemble avant de fonder une famille.

Quand nous nous sommes sentis « prêts », je ne suis pas tombée enceinte comme je le souhaitais. J’ai reçu des conseils de toutes parts et la pression a augmenté pour que j’aille consulter un médecin, ce que j’ai fait. Celui-ci m’a prescrit un médicament. La probabilité d’avoir des jumeaux avec ce médicament était élevée. Comme je n’avais pas de famille pour me soutenir, cela m’a fait peur. J’ai présenté ma demande à Dieu : « Père céleste, tu vois ma situation. Je ne sais pas quoi faire. Je te confie la décision. Donne-moi un enfant. Sinon, je prendrai les médicaments. »

Trois semaines plus tard, j’étais enceinte. Dieu avait répondu à ma prière et, par Son intervention, Il m’a donné un enfant sans que je doive recourir à un traitement. Nous étions infiniment reconnaissants et submergés par l’amour de Dieu. Pendant les trois premiers mois, je vomissais tout le temps et je ne pouvais plus travailler. Puis, au cours du quatrième mois, j’ai senti tout doucement, pour la première fois, qu’il y avait quelqu’un qui vivait et bougeait en moi. J’ai éprouvé un très fort désir de le protéger. Si quelqu’un s’approchait trop près de moi, ma main était déjà tendue pour protéger cet enfant que je portais en moi.

Une nuit, au cours d’un rêve, j’ai entendu une voix: « Tu auras une fille », et quelques semaines plus tard encore : « Et tu appelleras cette fille Maria ». Quand Dieu me parle, il est si clair que je ne peux répondre qu’avec confiance et obéissance. Nous avons vécu les mois suivants en attendant une petite fille qui avait déjà pu expérimenter l’appel de Dieu dans le sein de sa mère. Neuf mois, c’est long ! Plus le moment de la naissance s’approchait, plus les tâches quotidiennes devenaient pénibles pour moi. Je devais prendre soin de moi pour le bien de l’enfant. On nous a donné des vêtements et nous avons acheté les choses essentielles pour les premiers mois. Toutes nos pensées et nos décisions tournaient autour de cette enfant : elle faisait déjà partie de notre vie, même si nous ne la voyions pas encore.

En octobre 1993, en Tunisie, le jour de l’accouchement arrive, mais il n’y avait pas assez de place dans l’hôpital public – les femmes devaient s’allonger à même le sol – et j’ai dû aller dans une clinique privée. Il n’y avait pas non plus de place pour Marie et Jésus, et elle a dû accoucher dans une étable. Mon accouchement a été long et le rythme cardiaque de l’enfant affaibli, mais je suis reconnaissante envers le bon médecin qui m’a assistée car cet homme expérimenté a permis que la naissance se déroule naturellement et que notre enfant soit en bonne santé. De cette façon, Dieu a également veillé à chaque détail de la naissance.

Une mère porte son enfant d’abord en dessous de son cœur, puis dans son cœur. Elle l’accompagne dans sa vocation d’enfant de Dieu. Tout comme Marie, la Mère du Rédempteur, Dieu sous forme humaine, a accompagné son enfant.

Lorsque nous accueillons Jésus dans notre vie, il habite dans notre cœur et, en tant qu’Église, au milieu de nous. Ouvrons nos cœurs dès maintenant, pour porter l’Enfant de Noël en nous.

Propos recueillis par

Rosalie SANON, SAB

Église Catholique d'Algérie