Rendant grâce à Dieu pour le récent cessez-le-feu au Liban, les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem demandent à ce qu’il soit étendu dans l’enclave palestinienne. Dans leur message de Noël, ils réclament la libération des prisonniers, le retour des déplacés, des soins pour les blessés. Réaffirmant le privilège de témoigner des Évangiles là où vécu le Christ, ils appellent leurs fidèles et les hommes de bonne volonté à œuvrer pour la paix dans les zones de conflits et de dissensions.
Marie Duhamel – Cité du Vatican
«En ces jours sombres de conflit et d’incertitude persistants dans notre région», les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem se disent «déterminés» à proclamer aux congrégations locales et au monde entier le message éternel de Noël, la lumière du salut de Dieu venue pour la première fois dans le monde lors de la Nativité du Christ. Une lumière, soulignent-ils qui a éclairé et éclaire tous ceux qui la reçoivent, et «leur offrant ‘grâce sur grâce’ pour vaincre les forces obscures du mal qui conspirent sans cesse à la destruction de la création de Dieu (Jean 1:16).»
Aujourd’hui, les guerres continuent de faire rage mais la «révolution spirituelle» déclenchée par la naissance de Jésus continue à «transformer d’innombrables cœurs et esprits vers les voies de la justice, de la miséricorde et de la paix (Michée 6:8 ; Éphésiens 2:17)».
Témoigner sur la terre du Christ
Dans leur message de Noël, les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem soulignent le privilège de témoigner de «la lumière sacrée du Christ» là où il a vécu», tant pour les familles de fidèles restée en Terre Sainte que pour ceux qui les ont rejoints. Dans un entretien accordé à Vatican News, le président de Caritas internationalis de retour de Cisjordanie et de Jérusalem soulignait la «soif de s’accrocher, d’espérer et de maintenir le sens de leur vie sur leur propre terre», pour les chrétiens sur place. «Ce que je vois, nous disait-il, c’est qu’ils puisent une grande force dans leur propre foi, dans les récits de la Bible». Ces chrétiens témoignent aujourd’hui, confirment les patriarches, en offrant leur culte sur les lieux saints, en accueillant les pèlerins et les visiteurs, en proclamant l’Évangile ou en poursuivant les ministères d’enseignement, de guérison et d’amour bienveillant du Christ.
Libération des captifs, retour des déplacés et restitution des biens saisis
«Pleins d’espérance» avant Noël, ils rendent grâce à Dieu pour le récent cessez-le-feu au Liban, mais veulent plus. «Nous demandons qu’il soit étendu à Gaza et à de nombreux autres endroits, mettant ainsi fin aux guerres qui ont ravagé notre partie du monde», écrivent les dignitaires chrétiens qui renouvellent leur appel à la libération des «prisonniers et des captifs» (Ésaïe 61:1 ; Luc 4:18-19), «au retour des sans-abri et des personnes déplacées, au traitement des malades et des blessés, au soulagement de ceux qui ont faim et soif, à la restitution des biens injustement saisis ou menacés, et à la reconstruction de toutes les structures civiles publiques et privées qui ont été endommagées ou détruites».
Chrétiens et hommes de bonne volonté sont invités à prier et œuvrer à ces fins –une «noble mission»– dans la patrie du Christ et «partout où il y a des conflits et des dissension», en cette période de Noël «et au-delà», afin ainsi d’honorer véritablement le Prince de la paix.