Lancement de la marche synodale à Alger

Un synode pour cheminer ensemble

Lorsque l’on fait une randonnée en groupe il faut toujours s’adapter au rythme des marcheurs : certains vont plus vite, d’autres sont plus lents, cela demande à chacun un effort afin de progresser ensemble vers le but.

Le vendredi 22 octobre, à la Maison diocésaine d’Alger, a eu lieu la journée de lancement du Synode de l’Église proposé par le pape François afin de revoir, entre autres, le fonctionnement de cette Église et de s’interroger sur les causes des nombreuses difficultés rencontrées, particulièrement en cette période.

Mais quel rythme de marche faut-il adopter lorsque l’on entend des réflexions glanées ici ou là : « On souffre depuis longtemps et nous ne sommes pas compris » ; « Ici c’est la lutte d’influence entre l’Église italienne et l’Église française » ; « de nombreux prêtres sont trop directifs, ce sont des chefs »  ; « je ne me sens pas écouté ni entendu » ; « je me sens très bien accueilli dans cette Église » ; « Je ne reconnais plus mon Église et pourtant je l’aime ». Le décor est planté.

Ils étaient pourtant très nombreux à s’être déplacés au Centre diocésain,  200-230 personnes venues des quatre coins du diocèse. La COVID ayant dispersé chacun chez soi, il y avait un grand besoin de se retrouver, de se réchauffer et de se redonner courage. Les étudiants sub-sahariens ont donné le rythme avec leurs chants et leur présence rajeunissante. Les témoignages (en famille, en société, à l’université) ont montré la présence active et aimante de beaucoup au sein d’une société qui souffre trop et n’est pas toujours reconnaissante.

Paul Desfarges, l’archevêque, a précisé et développé ce qu’est la démarche du synode et quelles sont les priorités de notre Église locale en insistant sur le fait que, dans nos lieux de vie, nous sommes, chacune et chacun, cette Église qui vit et qui aime : chacun en est responsable.

Quoiqu’il en soit la plupart des gens sont repartis très heureux de cette rencontre: « Cela fait longtemps que j’attends ce moment et j’espère que l’on va continuer en ce sens » me confiait une personne ! Mais du chemin reste à parcourir, car c’est un premier rendez-vous où nous avons pu mesurer le rythme et la variété de nos marches. Il nous reste désormais à nous adapter pour vraiment avancer ensemble. À la prochaine étape !

Didier Lucas

Église Catholique d'Algérie