Présentation du diocèse d’Oran
Le diocèse actuel d’Oran a été créé au temps de la colonisation française en 1866, avec celui de Constantine, par démembrement de l’unique diocèse d’Alger (érigé en 1838). Il est limité à l’Est par le diocèse d’Alger, au Sud par celui de Laghouat, à l’Ouest par la frontière du Maroc ; il couvre près de 56 000 km². On pense que sa population actuelle avoisine les 8 millions d’habitants repartis sur 9 wilayates (ou départements).
En 1962 après le départ massif des Européens, à l’indépendance de l’Algérie, l’Eglise d’oranie comme de toute l’Algérie a travaillé à l’édification du pays qui se construisait en mettant ses compétences et ses institutions scolaires, sociales et médicales au service des Algériens devenus indépendants. La nationalisation des secteurs de l’éducation et de la santé dans les années 1975-76 ont encore changé le visage de l’Eglise qui a remis toutes ses institutions à l’état algérien. Puis elle a partagé avec le peuple algérien l’épreuve des «années noires» du terrorisme dont son évêque Mgr Claverie a été une des victimes (1er août 1996).
Son visage aujourd’hui
Cette Eglise aujourd’hui est petite par le nombre de ses fidèles et sa dizaine de prêtres. Elle est cependant très jeune et très internationale : des étudiants et des migrants de tout le continent africain, quelques communautés de religieuses venues de quatre continents (voir la liste dans les Informations pratiques), quelques travailleurs expatriés et quelques rares algériens. Elle a aussi une dimension très œcuménique car elle rassemble protestants et catholiques pour le culte.
Mg. Jean Paul Vesco op., son évêque, veille sur ce petit troupeau ayant succédé à Mgr Alphonse Georger en 2013. Ce dernier est resté en Algérie, et réside à Cherchel dans le diocèse d’Alger.
Des paroisses instituées existent à Oran, Mascara, Mostaganem, Sidi Bel Abbés, Tiaret, Tlemcen (voir Informations pratiques). Et des petites communautés chrétiennes d’étudiants sub-sahariens existent ailleurs comme à Aïn Temouchent et Saïda. Une animation de service, de proximité et de rencontres est assurée (bibliothèques, formation féminine, aide aux vieillards, aux malades, aux handicapés, aux migrants …).
A l’époque de saint Augustin (mort en 430), une trentaine d’évêchés existaient sur l’étendue actuelle du diocèse. Tous ces diocèses ont peu à peu disparu avec l’islamisation du pays à partir du 7ème siècle. Du 16e au 18e siècles, Oran, occupée par les Espagnols, dépendait de l’archevêque de Tolède.