Après une rencontre réunissant 700 chefs religieux musulmans à Ouagadougou, la capitale burkinabé, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a dénoncé, le lundi 29 août, «l’intolérance religieuse et ethnique» de certains citoyens. Leur annonce intervient après des appels au meurtre à répétition contre les Peuls du pays, en proie aux violences jihadistes.
Vatican-News
Dans une déclaration publiée le 29 août à l’issue d’un séminaire tenu à Ouagadougou, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a fustigé le comportement de certains burkinabés sur les réseaux sociaux envers la communauté peule. Ces derniers mois ont circulé des messages à répétition «incitant à l’intolérance religieuse et ethnique», qui peuvent être la source d’affrontements «extrêmement violents», ont-ils alerté.
Ces appels à la haine à travers des discours «haineux et violents», particulièrement sur les médias et sur les réseaux sociaux, jouent un rôle «autodestructeur et pernicieux» dans le pays, indique le président de la FAIB Moussa Kouanda.
Dans de telles conditions, s’est-il interrogé, «comment pouvons-nous être unis face à l’adversité ? Comment pouvons-nous générer les synergies nécessaires à la construction nationale ?». Il a exhorté les populations à «se surpasser pour donner une chance de survie à la nation».
Les responsables musulmans ont demandé aux imams et prêcheurs de promouvoir la réconciliation nationale et la restauration de la cohésion sociale dans le pays. Le Burkina Faso, pays situé en Afrique de l’ouest à majorité musulmane, est confronté depuis 7 ans à des attaques de plus en plus récurrentes et meurtrières, attribuées à des groupes jihadistes liés à Al Qaïda et à l’État islamique. Depuis 2015, ces dernières ont provoqué des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.