« billet de l’évêque » Jeux méditerranéens d’Oran

Ces jeux ont été l’occasion pour les oranais d’accueillir les délégations de chacun des 26 pays participants, sans compter Athletica Vaticana, le club de l’Etat du Vatican, invité à participer pour la première fois à une compétition de niveau olympique.

Ces jeux ont surtout été un signe de paix échangé entre des garçons et des filles réunis par une même passion pour l’excellence et pour le sport. Rien de tel que le sport pour ressentir et partager une fraternité plus grande que nos différences de culture ou de religion. Un athlète qui s’entraîne tout au long de l’année, qui souffre dans l’effort, qui lutte pour l’emporter en donnant le meilleur de lui-même vit des mêmes espérances quelque soit sa culture et sa religion. C’est de là que naît la fraternité du sport, fondement de l’olympisme des Jeux de la Méditerranée.

Ces jeux ont aussi une autre dimension  symboliquement forte de la construction de cette fraternité signe du royaume de Dieu : ils réaffirme l’unité profonde culturelle et historique du bassin méditerranéen. Notre région est un des foyers essentiels de la civilisation, elle constitue une unité naturelle de climat de culture et d’histoire dont la mer est le centre. Cette mer, lieu ancestral de commerce et de communication est devenue une frontière entre le nord et le sud, entre l’Europe et l’Afrique. Cette frontière géographique, politique et culturelle entre le Nord et le sud est aussi devenue une frontière symbolique entre l’Occident et le monde Arabe.

Ces jeux, le temps d’une compétition, ont aboli cette double frontière et rendu à la mer Méditerranée sa vocation de Carrefour, de lieu de rencontre.

Merci aux Jeux et merci aux athlètes dont l’ambition est de repousser sans cesse leurs propres frontières, d’avoir contribué à poser ici à Oran un geste qui repousse une des frontières de notre humanité blessée qui a soif de fraternité.