Assez fou…pour etre missionnaires….

Les P.I.M.E. naissent en 1850, après l’insurrection des Milanais (1848) contre les Autrichiens qui occupaient le nord de l’Italie (pays qui n’existait pas encore, car elle verra le jour en 1870, avec la prise de Rome et la fin des États pontificaux). Nos premiers pères et frères allaient sur les barricades pour apporter de l’aide aux blessés.Respirando la rivolta: i luoghi delle 5 giornate di Milano

Et maintenant voici un peu de notre caractère (je n’oserai pas l’appeler charisme) : choisir ce qui est un peu difficile, pas escompté…en effet le Séminaire lombard des Missions Étrangères (notre première appellation) regroupe les prêtres du clergé de Lombardie qui ont le désir d’aller loin de leur terre natale au service de l’évangélisation, mais sans vouloir devenir religieux., car à l’époque, seuls les religieux consacrés partaient pour les terres de mission. Bref, Rome confie donc à un petit groupe des prêtres et de frères, la Papouasie-Nouvelle Guinée, et précisément l’Ile de Woodlark, au nord de l’Australie.

L’expédition est une véritable catastrophe. Après presque un an de navigation, ils arrivent déjà épuisés à destination. L’accueil des indigènes n’est pas des plus chaleureux. L’un d’entre eux, le père Giovan Battista Mazzucconi, tombe si gravement malade qu’il est évacué à Sidney. Entre temps les autres décident de partir à cause de l’hostilité croissante des indigènes. Ils écrivent cette triste nouvelle au P. Mazzucconi,

Giovanni Battista Mazzucconi |

Giovannni Battista Mazzucconi

mais celui-ci ne le saura jamais. Une fois remis de sa maladie, il prend le premier navire qu’il trouve et se rend à Woodlark. Il n’arrive même pas à débarquer : il est tué sur le bateau. Pratiquement il n’a rien vécu de ce qu’il rêvait : sa vie missionnaire s’arrête avant même de commencer.

Ses compagnons se rendront à Hong Kong où ils donneront vie au diocèse de Hong Kong que vous tous connaissez.

On pourrait penser : à quoi bon avoir sacrifié une jeune vie de telle manière ? Mazzucconi est le premier martyr des 19 missionnaires qui ont tous donné leur vie et qui sont ont été tués dans les lieux de mission qui leur avaient été confiés.

Mais le sang des martyrs produit beaucoup de fruit, et nous avons la grâce d’avoir parmi nous, un de ces fruits. Julia Adinawae, Missionnaire de l’Immaculée qui se trouve à Hassi Messaoud, est de

Woodlark Gold Mine, PNG | EJAtlas

Woodlark

l’Ile de Woodlark !!!

Après ces débuts difficiles, la vie de notre institut a pris une autre forme en 1926 en s’unissant avec un séminaire semblable du sud de l’Italie. C’est depuis ce moment-là que nous nous appelons : Institut Pontifical des Missions Étrangères.

Notre charisme, nous pouvons le résumer en 4 points : l’annonce de l’Évangile aux non-chrétiens, la collaboration pour la maturation d’une l’Église locale. Dans les pays à majorité chrétienne le travail dans des service particuliers comme la formation de prêtres diocésain et des agents de pastorale, dans de lieux comme les prisons, ou bien où il n’y a pas de présence d’Église, comme les moyens de communications sociales, avec les enfants et les femmes de la rue dans les faubourgs des mégalopoles du tiers monde.

Notre premier pays de mission a été, comme vous l’avez lu, la Papouasie-Nouvelle Guinée., en Océanie. Dans les années suivantes, l’Asie a été le continent privilégié de l’envoi en mission. La Chine surtout, avant l’arrivée au pouvoir des communistes, en 1948. Tous nos membres ont alors été expulsés, certains après avoir été internés et torturés.

Donc dans les années 1950, nous nous retrouvions avec beaucoup des missionnaires qui ne savaient plus où aller. C’est alors que Propaganda Fide nous a demandé d’ouvrir au Brésil. Ce que nous avons fait : Amazonie, Mato Grosso, Brésil du Sud.

Nous sommes dans les années du Concile Vatican II, un moment de réflexion même pour notre Institut. De cette époque date l’ouverture des missions en terre d’Afrique, en partenariat avec les diocèses d’Italie : Trévise et Gorizia. Naissent ainsi les missions au Cameroun et en Côte d’Ivoire.

Nous avons aussi la Guinée Bissau où nous sommes depuis 1946, car le Saint Siège voulait une présence autre que le Portugal, pays colonisateur. Et comme vous pouvez l’imaginer, ces derniers ne nous ont pas accueillis dans la joie….

Dernière étape de notre voyage, Avance au large ! C’est en 2007 que nous décidons, à la suite de l’invitation de l’évêque de Ghardaia Claude Rault, de venir au Sahara avec le père Silvano ZoccaratoCartoline di padre Silvano - Il Blog di Silvano ZoccaratoCartoline di padre Silvano | Il Blog di Silvano Zoccarato… la suite de l’histoire, vous la connaissez tous

Église Catholique d'Algérie