Déjà trois semaines sur quatre de cette première assemblée du Synode. Nous allons entrer maintenant dans la discussion du Message de l’assemblée, mais aussi et surtout de la synthèse proposée par une trentaine de théologiens à partir des rapports de deux pages des 35 groupes de travail sur les quatre modules. 140 rapports, sans compter les interventions orales, les points théologiques ou canoniques, la variété des l
angues, … ça donne le vertige. Avec la définition des points à approfondir avant la prochaine assemblée.
Quelques rendez-vous d’ordre plus spirituels ponctuent notre marche, comme la prière impressionnante un soir devant la sculpture monumentale qui place St Pierre représente une barque chargée de migrants : le pape était seul, adossé à la barque, veilleur dans la nuit, complice de l’ange dont les ailes dépassent du groupe des personnes serrées sur l’esquif ; notre groupe de 3 ou 400 personnes dans l’immense place à la fois recevait et s’associait à son interpellation et sa prière.
Ou ce rosaire pour la paix place St Pierre à 21h samedi soir, foule effectuant une circambulation derrière une grande icône tout autour de la place (je n’ai pu m’empêcher de penser au même mouvement à La Mecque) dans un recueillement ou plutôt un cri de douleur et de confiance. Ces moments frappent d’une manière très différente des grandes célébrations à St Pierre.
Les psaumes que nous chantons chaque matin en anglais ou italien dans la salle du synode s’achèvent chacun par une doxologie trinitaire particulière, travaillé
e selon le psaume et le temps que nous vivons. Bel effort aussi de créativité liturgique.
Michel Guillaud 
