Les hommes et les femmes participant au Synode se sont rendus en pèlerinage le jeudi 12 octobre aux Catacombes. Ils y ont vu une étape importante de l’Assemblée synodale.
Arrivés à la basilique Saint-Sébastien, ils ont prié ensemble et proclamé le Credo. Ils se sont ensuite répartis en trois groupes pour visiter les catacombes de Saint Sébastien, Saint Calliste et Sainte Domitille. C’est avec une profonde émotion qu’ils se sont unis à cette étape de l’Église aux racines du christianisme et ont prié ensemble demandant que l’esprit des martyrs éclaire le travail synodal en cours. En les accueillant, Mgr Pasquale Lacobone, président de la Commission pontificale d’archéologie sacrée, a rappelé que dans la basilique où ils se réunissaient, la concorde entre Pierre et Paul s’était exprimée. Aujourd’hui, ceux qui ont pour tâche d’écouter et de faire fleurir une Église synodale ont suivi cet exemple pour marcher ensemble, en se laissant guider par l’Esprit Saint.
Ce jeudi 12 octobre après-midi, les membres du Synode ont été invités à aller en pèlerinage aux catacombes (répartis entre les trois catacombes de St Domitille, St Sébastien et St Calixte). Dans ces catacombes ont été « entreposés » les corps des deux apôtres Pierre et Paul avant d’être (peut-être) déplacés par Constantin à l’endroit où il fera édifier au IVe siècle les basiliques St Pierre et St Paul-hors-les-murs. C’était donc un vrai pèlerinage ad limina que nous avons effectué, très bien préparé.
Sur le livret qui nous était donné figurait le texte du « Pacte des catacombes », adopté par une quarantaine d’évêques un mois avant la fin du Concile (Helder Camara et plusieurs d’Amérique Latine, mais aussi Guy Riobé ou Luigi Bettazzi de la Fraternité Jésus-Caritas) auxquels se joindront près de 500 autres. Ceux qui s’appelaient eux-mêmes « les petits évêques » élargiraient sans doute les points sur lesquels ils s’engageaient (un style de vie modeste, … et déjà plutôt synodal) sur des questions d’environnement, etc. Une belle initiative des organisateurs. Espérons que les participants de ces assemblées de 2023 et 2024 auront le même Souffle !
Aux catacombes de St Calixte, mon groupe était guidé par Geoffroy, mauricien, cet homme dont le témoignage avait tant marqué les pèlerins venus d’Algérie il y a quelques années. Figurez-vous que lui-même se souvient encore de l’archevêque d’Alger qui accompagnait le groupe, et de notre groupe qui avait prié le Notre Père en arabe et en kabyle devant la tombe d’un pape originaire d’Afrique du Nord.
Michel Guillaud