Le 15 août, nous avons eu encore une fois la joie de fêter l’Assomption de la Vierge Marie à l’église de la Goulette : Notre-Dame de Trapani (que nous pouvons aussi bien appeler Notre-Dame de la Goulette, comme a observé notre Archevêque Nicolas Lhernould) y a son autel dès le début du XXème siècle. Elle est très aimée par la population, de n’importe quelle religion et nationalité, et accueille maternellement tous ceux qui s’adressent à elle. Cette année, nous avons spécialement imploré son intercession pour la paix dans le monde.
Après la messe de 18h00, présidée par Mgr Nicolas, une grande foule composite a participé à la prière autour de l’image de la « Madone », portée sur la place devant l’église.
Nous pourrons garder la mémoire de cet événement touchant en renouvelant les intentions de prière, que vous trouverez ci-jointes.
Nous vous proposons également l’homélie de Mgr Nicolas.
Ci de suite, quelques passages…
» La fête de l’Assomption est la fête de l’espérance : celle de l’humanité rassemblée dans la vie même de Dieu, où Marie est entrée en nous montrant la route. Une vie où il n’y aura plus ni larmes ni tribulations, mais la joie éternelle de la rencontre avec Dieu et de la communion avec tous.
La fête de l’Assomption est la fête de la joie, celle du Ciel, qui ne finira pas, et qui commence ici en toute rencontre vraie. A l’image de cette joie qui jaillit du cœur de Marie dans le « Magnificat », le jour où elle rendit visite à sa cousine Elisabeth. Joie simple, joie rayonnante, joie de l’Esprit Saint qui passe à travers ces deux femmes, et à travers les deux trésors qu’elles portent dans leurs seins.
Cette année cependant, devant l’actualité d’un monde meurtri par la violence, la Vierge pleure. Comment une maman pourrait-elle rester insensible quand ses enfants se font du mal les uns aux autres, quand ils se déchirent ou quand ils s’entretuent ? […]
La Vierge pleure, et pourtant. Marie a tenu bon au milieu des épreuves. Elle ne se lasse jamais de croire ni d’espérer. Marie est la lumière qui ne faiblit jamais quand toutes les autres lampes semblent vouloir s’éteindre.
Par sa présence douce, par sa persévérance, Marie nous encourage à croire la paix possible et à faire tout ce que nous pouvons pour contribuer à la construire. […]
La paix est une promesse divine. Elle est aussi un chemin qui exige le courage.
Le courage de choisir vraiment la non-violence. […]
Le courage de la non-violence va de pair avec celui de se mettre à l’écoute de la souffrance les uns des autres, dans la recherche patiente de « ce qui contribue à la paix, ce qui construit les relations mutuelles » (Rm 14,19). Oui, la paix commence à germer lorsqu’on a le courage de se mettre humblement à l’écoute de la souffrance les uns des autres. Contribuer à la paix, c’est créer les conditions où cette écoute devient possible. […]
Pas de paix sans justice. Pas de justice sans pardon (Jean-Paul II, Ibid.). Pas de pardon sans désir de fraternité. Pas de fraternité sans douceur ni espérance partagée. […]
Ce courage de l’espérance, c’est celui que nous manifestons aujourd’hui humblement ensemble dans cette rencontre de prière, une prière que nous faisons monter vers Dieu, par le cœur de Marie, pour que la paix grandisse. […] «
+ Nicolas Lhernould
Archevêque de Tunis