Burkina Faso celebrated with great éclat and fervor on February 15 and 16, 2025, in Ouagadougou, its 125 years of evangelization. It is a key moment in its religious history. Since the arrival of the first White Fathers missionaries at the end of the 19th century, the Catholic Church has played a central role in the spiritual, social, and cultural transformation of the country. Through this century of political changes, challenges, and progress, evangelization has left an indelible mark on the lives of the Burkinabé people.
Une belle aventure de Foi et de marche
Le Burkina Faso a célébré avec éclat et ferveur les 15 et 16 février 2025 à Ouagadougou, ses 125 ans de l’évangélisation. C’est un moment clé de son histoire religieuse. Cet événement de grande envergure était présidé par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Pape François. Sous le thème « L’Église Famille de Dieu au Burkina Faso : 125 ans d’évangélisation, bilan des options pastorales et perspectives pour un nouveau départ », cette célébration a été une occasion de rendre grâce à Dieu pour les fruits de l’évangélisation tout en implorant la paix et la stabilité pour le pays.
Depuis l’arrivée des premiers missionnaires Pères Blancs à la fin du XIXe siècle, l’Église catholique a joué un rôle central dans la transformation spirituelle, sociale et culturelle du pays. À travers ce siècle de changements politiques, de défis et de progrès, l’évangélisation a laissé une empreinte indélébile sur les vies des Burkinabè. Des colloques, des conférences et un bilan sans complaisance des 125 ans de christianisme étaient au menu de ce jubilé.
Cet arrêt sur les 125 ans d’évangélisation du Burkina Faso, fut une invite à réfléchir sur l’impact profond de l’évangélisation, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi sur les progrès dans l’éducation, la santé, et les valeurs humaines qui sont aujourd’hui au cœur de la société burkinabè. Une équipe d’anciens et de jeunes ont retracé l’histoire de l’évangélisation au Burkina Faso, et analysé les effets à long terme non sans célébrer les réalisations et les défis qui marquent ce parcours de foi.
Les missionnaires Notre Dame d’Afrique (Pères Blancs et Sœurs Blanches) venus d’Algérie, ont été d’abord rejetés, persécutés et ensuite bien accueillis. Acceptés, ils sont devenus des instruments de libération, ferment de progrès. Ils ont usé de trois moyens essentiels : le porte à porte pour visiter les familles, l’apprentissage des langues, la scolarisation et la formation des catéchistes et des clercs.
Selon le P. Jean Ilboudo, Jésuite Burkinabè : « les missionnaires visitaient beaucoup de villages et au bout de quatre années déjà, un certain nombre de personnes allaient être baptisées… l’école va être administrée par les missionnaires Pères blancs… Au bout de trois ans, l’école a été florissante. P. Jean Ilboudo précise que : « Les missionnaires se disaient que si nous sommes dans ce pays-là et que nous voulons que le christianisme soit connu, ce n’est pas seulement nous qui devrions faire ce travail. Il faut que nous nous appuyions sur les enfants de ce pays. Alors ils ont commencé à former quelques enfants qui pourraient être des catéchistes. Et progressivement, quelques-uns vont faire ce qu’on appelle l’école cléricale. C’était l’école qui préparait les garçons qui pourraient aller au séminaire et par la suite, être des prêtres du pays. Il va plus loin pour faire comprendre la méthode des missionnaires : « L’idée est que ces gens qui connaissent leur langue, connaissent leur peuple et connaissent leurs coutumes, soient des intermédiaires importants dans la transmission de la parole de Dieu ».
La stratégie des Missionnaires fut très tôt de s’appuyer sur ceux du pays, des catéchistes, des prêtres, des congrégations religieuses du pays pour eux-mêmes! Dieu, Maitre de la mission et du temps a béni et fructifié leur zèle. C’est la merveille sous nos yeux. En retour, aujourd’hui, 125 ans après, plus d’une quinzaine de burkinabè, prêtres et religieuses sont en service missionnaire en Algérie, terre de départ de leurs missionnaires et fondateurs d’hier. Voici l’œuvre du Seigneur ! Lors de son homélie, le cardinal Pietro Parolin a relayé le message de reconnaissance du Pape François à l’endroit de l’Église catholique burkinabè et souhaité : « Que cette dynamique missionnaire se poursuive et continue de fortifier l’Église et la nation ».
C’est une commémoration porteuse d’espérance. En somme, cette célébration des 125 ans d’évangélisation, marque une étape significative dans l’histoire de l’Église catholique au Burkina Faso. Plus qu’un simple anniversaire, ce jubilé rappelle l’engagement indéfectible de l’Église pour la paix, et réaffirme sa foi et son espérance d’un avenir plus serein où Dieu aura plus de place au Burkina Faso et dans le monde.
Sr Rosalie SANON, SAB