Tlemcen a accueilli pour la 32ème fois la mariapolis en terre algérienne. Cet été environ 30 rassemblements de ce type se sont déroulés autour de la méditerranée, dont 7 en pays musulmans.


Cette année le thème retenu était pour le moins ardu : nos épreuves et nos souffrances, personnelles ou collectives, comment les vivre ? L’éclairage de Farouk Mesli, qui a mis en valeur les sourates du Coran qui invitent à les vivre avec patience et dans la confiance en Dieu, nous a d’emblée plongés dans ce mystère. L’accent a aussi été mis sur « Le moment de ce grand, de cet immense “pourquoi” que Jésus a adressé à Dieu avant de mourir, dans ce cri mystérieux : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?" » (Chiara Lubich). Impressionnante l’écoute des participants. C’est avec profondeur et simplicité qu’ils accueillent ce point essentiel de la spiritualité de l’unité. A commencer par les jeunes. L’unité ne peut être le monopole d’un groupe, ni même d’une religion. C’est avant tout une question d’âme, une conversion du cœur à chaque instant. Voilà qui balaie bien des préjugés et des complications. Du coup, à la mariapolis, on respire, on vit, on partage : Dieu n’est plus un objet cultuel ni même religieux, il se fait proche, car là où il y a la charité et l’amour, il y a Dieu. « Cet amour - précise Chiara Lubich - nous nous sommes efforcés de l’avoir toujours entre nous, en nous remettant toujours à le vivre – je ne vous dis pas combien cela a été difficile, combien il nous a fallu mourir à nous-mêmes ! - Mais Dieu était au milieu de nous ! » On n’oubliera pas le témoignage de ce couple qui a retrouvé joie et fraîcheur d’âme en ne craignant pas d’affronter ses difficultés, ni celui de ce jeune activement présent jusqu’au dernier souffle de son papa éprouvé puis emporté par la maladie.

Jean-Louis Maréchal (Focolare d’Alger) Tiré de la revue « Rencontre » octobre 2017