Retraite avec Saint Luc à Bensmen

Une retraite spirituelle d’une personne à l’autre et selon les besoins, est une halte pour le cœur et l’esprit. C’est un temps favorable au repos, au réconfort du cœur dans une vie bousculée, vidée, blessée par exemple. C’est devenu par ailleurs, une tradition bienfaisante dans la vie religieuse. Un arrêt, en retrait, en silence pour rencontrer Dieu, réfléchir au sens de son existence, faire des choix importants. C’est dire que c’est un cadre propice à l’intériorité.

La mémoire du cœur

14 retraitants : prêtres, religieux, laïques, de plusieurs congrégations et pays, sortent de Bensmen à Alger, pleins de reconnaissance. Gratitude à Dieu et à son serviteur Mgr Nicolas LHERNOULD, prédicateur de la retraite du 30 août au 08 septembre 2021. Le thème était : « Relire notre vie à la lumière de la « période galiléenne de Jésus » dans saint Luc 4, 14 – 9,50. » Il a largement introduit les retraitants dans la lettre pastorale de la Conférence Episcopale de la Région du Nord de l’Afrique (CERNA) non sans se référer aux écrits et à la clairvoyance de son prédécesseur Mgr Gabriel PIROIRD, à son message et à ses expériences personnelles.

Sa méthode dynamique, ses messages et des faits vécus par lui, ou en sa présence, étaient tantôt rassurants, parfois bousculants. Son auditoire en retraite en a eu pour son compte. Voici ce qu’en pense le frère Jan à la fin de la retraite : « cette retraite puisée dans l’Evangile de saint Luc, nous a fait suivre la vie et l’enseignement de Jésus. Le père prêcheur a su faire le lien, avec l’Evangile et la vie de l’Eglise au quotidien. Lui, le père évêque le plus jeune arrivée dans ce pays, a manifesté une connaissance profonde de l’Eglise d’Algérie, de son passée et de l’actualité en soulignant l’importance de nos relations avec nos frères en islam. »

Durant neufs jours, Mgr Nicolas, par sa prédication, a interpellé, interrogé, agité et surtout guidé et nourri ses fils spirituels du moment, en suivant Jésus dans ses rencontres de Capharnaüm jusqu’en Galilée. Il tenait au temps de silence et de contemplation pour un dialogue direct avec Jésus. Selon une participante : « cette retraite est un véritable coup de pouce pour notre avancée spirituelle, pour un nouveau départ plus joyeux, motivant et stimulant ».

Quant à Hortencia, SB, elle s’exclame: « Je pars avec un regard positif sur l’Eglise de la rencontre, avec un nouveau sens de ma présence dans cette Eglise. L’important, c’est de continuer à témoigner du Christ qui m’a appelée pour une ouverture à mon entourage. – Savoir vivre la solitude avec Jésus. –Servir et me laisser parfois servir là où les possibilités se présentent. – Jésus a besoin de ma petite contribution dans cette Eglise. J’ai aimé ce parcours avec Saint Luc et la lecture de « Serviteurs de l’espérance» qui montre comment cette église majoritairement française devient colorée et diversifiée. Ensemble nous répondons au besoin et à la mission de l’Eglise universelle, en étant tout simplement là ».

Sr Bernadette, PSP. atteste : « Une belle atmosphère de silence et de prière continue. C’est ma première retraite avec des personnes d’autres congrégations, ou statut. C’était impressionnant notre universalité et nous étions unis dans la prière, le service, accueillant, souriant. Cela m’a beaucoup frappé. Je suis émerveillée en écoutant Mgr Nicolas nous proposer le meilleur moyen de vivre notre vie consacrée dans ce pays musulman. »

P. Philippe, PB. Déclare pour sa part : «La retraite était bien animée avec respect. Le lien entre la retraite et notre mission en Algérie est très bien ressorti avec des illustrations parfaites de ce que nous vivons. Le prédicateur maîtrisait le thème et a su nous intégrer dans cette période galiléenne qui peut toujours être réactualisée en tant que disciple à la suite du Christ qui continue de nous appeler ».

Avec cette retraite dira une autre : Mgr Nicolas a remis dans cœurs l’Evangile de Saint Luc et entre nos mains, la lettre pastorale « Serviteurs de l’espérance.», telle une bouée de sauvetage. Il nous permet de revisiter notre devoir de vivre la rencontre, les rencontres car le Christ accorde à chacun, partout, une importance particulière. »

« La reconnaissance est la mémoire du cœur » dit-on. C’est tout naturellement que ceux qui ont vécu la retraite sont joyeux et reconnaissants, comptant toujours sur la bénédiction paternelle de Mgr Nicolas pour que l’impact positif de cette semaine dans le Christ, dure et portent des fruits visibles et agréables.

Rosalie SANON, SAB

Église Catholique d'Algérie